mercredi 15 juin 2011

PRINCIPES A LA CARTE

17 mars 2011

Quand Georges Bush père fut poussé par le lobby sioniste et les oligarchies arabes à sévir contre ce Saddam le Takriti qu’ils ne voulaient plus voir, Mitterrand qui n’est pas De Gaulle ne put que s’aligner sur la décision de l’Oncle Sam…

Jean Pierre Chevènement était alors ministre de la défense de l’hexagone… et nul n’ignore la position de cet homme de principe face aux va-t-en-guerre qui sonnaient indécemment les clairons de l’agression…

Monsieur Chevènement, pris entre ses scrupules, ses amitiés, ses principes, et son devoir sut faire preuve de la réserve requise et sortir de l’impasse en prenant la seule décision qui s’imposait : celle de démissionner.

Il le fit avec le courage, la responsabilité, le tact et la réserve d’un homme soucieux de conserver son honneur et de préserver les devoirs citoyens qui imposent en période de guerre de se plier à la décision souveraine de l’Etat…

On se souvient que parallèlement à cette belle leçon de maturité et de responsabilité, un trublion habituellement en kamis-calotte pour galvaniser ses troupes ne trouva pas mieux que de s’affubler de tenue de combat pour aller rencontrer notre ministre de la défense… en civil… pour forcer l’Etat à sortir d’une sage réserve dont l’Histoire allait démontrer toute la pertinence.

L’absurde cocasserie de la scène n’échappa pas à un de nos champions de la démocratie qui manifesta alors sa réprobation par un de ses coups de gueule dont il sait si bien user… « le citoyen, quelles que soient ses convictions propres, se doit de se plier à la raison d'état quand la diplomatie de son pays adopte une position de principe » dit-il à peu près en pensant à l’exemple de M. Chevènement…

Les temps ont changé et il faut croire que les principes aussi… Devant la position de principe adoptée par la diplomatie algérienne dans l’affaire Libyenne lors du dernier conclave de l’inénarrable Ligue Arabe, position dont l’Histoire va aussi reconnaître la sagesse et la pertinence, c’est ce digne monsieur qui, imitant le Savonarole islamiste avec lequel il se retrouve à marcher depuis quelques samedis, s’est affublé de la tenue virtuelle du combattant pour aller crier dans les pages des journaux sa rébellion contre cette position de principe de la diplomatie de son pays…

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