dimanche 24 mars 2013

LA THESE ET L'ANTITHESE


Cheikh Soudaissi, vénérable mufti sunnite et thuriféraire attitré du wahabisme aurait déclaré que tout musulman devrait se réjouir de l'assassinat du Cheikh El Bouti...
Quand on a vu les masses qui ont accompagné le vieux sage à sa dernière demeure, on aura compris que les deux hommes ne sont pas de la même envergure et ne professaient pas la même religion...
Celle d'El Bouti n'a pas besoin de se donner une apparence exagérément pileuse pour s'imposer, ses discours sont des appels à la raison qui s'écoutent sans se faire déclamer avec emphase et préciosité; ses appels ne sont jamais guerriers et la tolérance y est de rigueur... son courage n'avait d'égal que sa modestie... Il est tout à fait naturel que Soudaissi et autres Karadhaoui le mettent à mort et appellent aux réjouissances populaires devant son cadavre... Cet homme était leur antithèse.

1 commentaire:

  1. Il y a peut-être beaucoup de différence entre El Bouti et Soudaïssi mais ce n'est pas pour autant qu'on peut dire qu'El Bouti était tolérant.
    Voilà ce qu'il disait :"l'Islam rendit légitime le combat de tous ceux qui empêchent la constitution d'une société islamique; en particulier les athées, les idolâtres et les polythéistes à cause de leur impossible intégration à l'Islam. Quant aux gens du livre, ils peuvent coexister avec les musulmans à condition de se soumettre aux lois qui gouvernent la société musulmane et de s'affilier à la nation islamique en payant au gouvernement un tribu, l'équivalent de la zakat imposée aux musulmans."
    Ce n'est pas être tolérant que de vouloir imposer sa foi par la force ou en sanctionnant via un tribut sonnant et trébuchant.

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