
Le 16 mai 2011, dans ces pages, quand toutes les analyses parlaient de complot CONTRE DSK, nous préconisions une autre lecture privilégiant l’idée d’un complot EN SA FAVEUR en écrivant : « …malgré toutes les manipulations de tous ses experts en communication et en sondage d’opinions, le peuple français qui ne veut pas d’un Sarkozy- bis même s’il se présente avec une rose à la main semble ne pas accorder (à DSK) tout le crédit qu’on s’efforce de lui conférer…
Ne faut-il pas interpréter cette présumée course poursuite en tenue d’Adam comme une autre manœuvre, créée de toutes pièces par ce Monsieur et ses sponsors pour se « victimiser » afin de mieux être déculpabilisé de cette tare d’obsédé sexuel qui lui colle à la réputation, ce qui générerait chez le peuple l’élan de sympathie qu’il n’a pu obtenir par les contradictions qu’il cultive entre les principes de gauche de son parti-catapulte et les options de droite qu’il n’a jamais cessé de défendre ?
L’hypothèse est crédible… Il faut juste penser à l’impact décisif qu’aura sur l’opinion une décision qui l’innocenterait … »
Les derniers développements de l’affaire montrent que notre analyse n’était pas sans pertinence. En découvrant les turpitudes de cette femme, faussement victime, et qui fut providentiellement revêtue de grosse foi musulmane pour ne pas dire islamiste, on a réussi à victimiser le présumé coupable sur lequel on avait fait tomber au préalable les pires accusations.
Judicieusement lifté, le passé de M. DSK ne plaide plus aujourd’hui que pour celui d’un homme dont les tribulations de légèreté sexuelle ne démontrent que son caractère très français de chaud lapin. La perversion dont il était accusé devrait se muer en innocente frivolité, ce qui lui vaudra la sympathie du lectorat-électorat que lui modulent tous les médias en retouchant son image pour que le rictus de sadisme qui la défigure se transforme en espiègle sourire de dragueur. Et ce n’est pas cet autre procès qu’on lui promet en France qui gênera la reconstitution de son image. Les médias qui montent en épingle l’affaire de la prude journaliste, auteur de « erreurs avouées » qui l’accuse de harcèlement finiront par trouver à cette femme des mobiles perfides en fouinant dans son passé afin de faire du vilain harceleur un candide harcelé…
Monsieur DSK peut déjà se targuer d’avoir rendu d’éminents services à l’establishment médiatique et sioniste qui lui a construit sa stature. En l’innocentant face à la pauvre Nafissatou à laquelle on a fait jouer un rôle beaucoup trop grand pour elle, on lui confère déjà le statut de victime, dédouanant par extrapolation les violeurs du droit humain en Palestine, en Irak, en Libye et partout où sévissent les tenants de la puissance du pouvoir et des armes et culpabilisant par voie de conséquence leurs victimes pour une sorte de fourberie atavique qui leur colle à la réputation comme un pêché originel…
DSK, richissime et puissant Juif, blanchi devant la jeune femme pauvre, noire et musulmane, ce sont les ignominies de l’Occident qu’on justifie par la perfidie de l’Orient… Ce sont les abus d’Israël qu’on nie en accusant les « fausses victimes » Palestiniennes de les inventer… C’est le retour au droit des puissants de tout se permettre face au devoir des plus faibles de se soumettre… C’est Grazziani ricanant devant la rage d’Ighilahriz… C’est Aussaresses se gaussant d’avoir « suicidé » Ben M’Hidi.
DSK qui symbolise l’ordre arrogant des maîtres peut reprendre l’ascension politique qui devrait le conduire au sommet de l’Etat français… Nafissatou quant à elle pourra toujours s’immoler par le feu, c’est à la mode, en victime propitiatoire du retour à l’ordre des puissants, si sa tragédie est effectivement une question d’honneur… ou faire la Monika Lewinski et jouir de la notoriété que lui aura donnée cette affaire si, comme tout porte à le croire, ce ne fut qu’une autre de ces comédies que s’inventent par intermittence la politique et les médias pour les besoins de leurs causes …
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