Indignée
par le langage des journaux allemands qui se permettaient de critiquer les
positions américaines face à l’entreprise criminelle du kaiser, elle rédigea un
credo ainsi conçu et l’adressa à chaque directeur de journal allemand et à
chaque président de club allemand des Etats-Unis avec prière de bien vouloir y
apposer sa signature.
·
Je crois que les buts de l’Amérique dans cette guerre sont nobles,
désintéressés, et fidèles aux plus hauts principes de la morale et de la religion.
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Je crois que les buts de l’Allemagne dans cette guerre sont sordides,
égoïstes et opposés aux principes de liberté humaine.
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Je crois que les déclarations du kaiser et de ses ministres dans cette
guerre ont été fausses et hypocrites.
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Je crois que les méthodes du gouvernement allemand dans cette guerre
ont été brutales, barbares et révoltant la pensée humaine.
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Je crois que la préservation des libertés humaines et des idéaux de la
Civilisation dépend de notre victoire dans cette guerre.
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Je crois que la paix du monde ne peut reposer sur un contrat passé
avec des parjures et que le souci de notre propre préservation exige la
disparition permanente de la dynastie actuelle allemande.
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Je crois que la guerre doit continuer jusqu’à la victoire militaire
remportée par nos alliés et nous ou jusqu’à la révolution accomplie par le
peuple allemand.
·
Je crois qu’il ne peut y avoir de loyauté mitigée à l’égard des
Etats-Unis et que ceux qui n’approuvent pas la guerre du fond de leur cœur ne
peuvent pas être loyaux.
On dit que trois ou quatre
credos furent signés ; le plus grand nombre furent retournés non signés,
avec une lettre hypocritement indignée (sic) : « vous nous insultez
en doutant de notre loyauté… »…
plusieurs contenaient des injures pour le président des Etats-Unis, ce
qui incita la NSL à communiquer à la justice les lettres d’injures et à
communiquer au public certaines réponses.
Quand un pays se trouve menacé
dans son existence en tant que pays, quand il est livré à la prédation, aux
tentatives d’expérimentation de toutes les forces rétrogrades, quand ses
richesses sont convoitées, quand son peuple est incité par toutes les formes
sournoises de subversion à exiger tout et immédiatement sous peine de
nihilisme, quand l’incivilité atteint les seuils intolérables du refus d’un
Ghrib de se plier à un rituel consacré par la République, quand les faux dévots
de tous acabits arrivent à y avoir droit de cité pour y diffuser leurs fatwas
sataniques ou y exercer leurs pratiques charlatanesques, quand la presse se fait
relais de tout ce qui s’oppose aux intérêts du peuple et du pays, qu’elle
défend non pas le travail mais la grève même injuste et injustifiée, qu’elle
fait de petits voyous de bas quartiers des héros, quand elle ouvre ses pages
aux pires activistes et ignore l’écrivain, l’acteur, l’artisan, le poète et
l’artiste, le sens patriotique doit nous inciter à faire
comme cette Ligue et à diffuser notre crédo pour obliger nous aussi nos
journaux à souscrire au devoir de fidélité au pays… Un devoir de fidélité qui
doit imposer à toute publication de placer l’intérêt de la Nation au dessus de
toute autre considération...
Un credo qui doit exiger de tout
journal, de préférer à la Démocratie et aux Droits de l’Homme tels que conçus
par l’Occident, la pérennité de l’Algérie… car la Démocratie et les Droits de
l’Homme peuvent se reconstruire quand le
socle géographique et social est préservé tandis qu’un pays disloqué l’est
généralement pour l’éternité.
Nous avons toujours eu un faible
pour l’American Way of Live… depuis Buffalo Bill jusqu’à Schwarzeneigger
puissions nous, sur notre lancée, pouvoir adopter les grands principes de
loyauté et de fidélité que les Américains ont ancrés, souvent par la force, à
tous ceux qui se sont mis à l’ombre de la bannière étoilée afin que nous en
finissions avec tous ces parasites qui broutent allègrement « el
gahalla » tout en n’arrêtant pas d’insulter « el Mella »…
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