
1- Monsieur Ksentini a parlé de l'indépendance du Juge... Il a omis de lier cette indépendance à l'impératif de compétence mais aussi d'intégrité. Je juge pour ma part qu'un juge indépendant est la pire des catastrophes quand il est incompétent. Pour sortir de ce cercle vicieux, il n'y a pas trente six solutions, il y'en a une seule: le choix du juge ne doit reposer que sur sa compétence attestée par sa formation.
2- Monsieur Ksentini a parlé de la très forte augmentation des salaires des juges et a reconnu que le nouveau statut du juge l'a rendu plus frileux devant les tireurs de ficelles car il a peur de perdre ce statut "en or massif"... et là, on est d'accord pour dire que cette propension qu'ont nos décideurs goulus à tout réduire à une question de gros sous est en elle même une philosophie absurde car ce n'est pas en payant le cadre qu'on lui confère une probité et ce n'est pas le gros pécule qui fait l'incorruptible, bien au contraire !
3- Monsieur Ksentini, le défenseur des droits de l'homme, défend le droit de l'Etat à exiger des facebookers que nous sommes de décliner totalement leur identité et nie ainsi le droit des internautes à préserver leur anonymat... Je ne me sens pas tellement concerné par cette mesure car j'ai toujours signé de mon nom propre ou d'un nom d'emprunt sous lequel je suis bien mieux connu qu'à travers mon vrai nom... Je serais fondamentalement d'accord avec cette exigence si et seulement si on refusait d'enrôler tout procès intenté par les hommes politiques contre leurs détracteurs, au nom du principe que "quiconque monte de son plein gré sur les tréteaux doit s'attendre à recevoir des fleurs mais aussi des tomates pourries"... C'est cette dérision publique qu'il faut plutôt encourager, qui peut permettre de nous éviter que des amuseurs de foules viennent briguer à chaque fois les suffrages du peuple... FB et les dérives de ses anonymes sont, dans notre contexte, une oeuvre de salubrité publique !
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