jeudi 15 avril 2010

DITS ET NON DITS DE SADI



Said Said, agitateur identariste d'antan, psychiatre sans divan, politicien élitiste sans impact sur la masse, vient de se découvrir des talents... d'historiens !


En publiant son dernier livre-pamphlet sur le Colonel Amirouche, il a réussi grace à sa verve éditoriale et à la puissance de ses relais médiatiques à agiter non seulement le microcosme qui lui servait d'auditoire acquis mais aussi la masse qui le regardait gesticuler de la phraséologie avec indifférence et parfois agacement.


Exploitant l'idée que plus la provocation est grosse mieux elle vous médiatise, il vient de jeter un gros pavé dans la mare déjà surchargée des rejets nauséabonds de la Révolution en faisant tuer une énième fois un mort par deux autres défunts.


Il a la partie belle car en guise de témoins il ne peut même pas exhumer des cadavres... mais sans rentrer dans le fond de ces affaires sabreuses comme toutes les affaires de cette ogresse de Révolution qui, comme toutes les Révolutions adore dévorer ses enfants, il y'a lieu de se demander ce qui a incité notre homme à s'impliquer dans ces réglements de comptes post-mortem et pourquoi aujourd'hui...


On savait que Sadi n'aimait pas trop Boumediene ni Boussouf comme il n'aime ni Kafi ni Da l'Ho, ni Chadli ni Zeroual, ni Abbassi ni Belhadj, ni Boutef ni Ouyahia parce qu'on sait que Sadi n'aime que ses Lieutenants quand ils ne contestent pas ses conceptions et ses militants quand ils sont ses admirateurs... mais on ne pouvait prévoir qu'il irait si loin dans la stigmatisation de ces deux hommes, que dis-je, dans leur criminalisation !


Nous ne prêterons pas à Sadi l'intention perfide de forcer la "Révolution" à se regarder le nombril au moment où certains de ses "ayant-droits" veulent obliger la France à faire un mea-culpa outrageant pour son président tout occupé à repeindre Marianne aux couleurs les plus chauvines de son identité... Ce serait faire injure à ce fils de Chahid qui ne veut même pas profiter du bonus de 7 ans et demi pour prendre sa retraite politique anticipée...


Nous mettrons cette sortie sur le compte de sa volonté de se rappeler à la mémoire de ses troupes après une hibernation inexpliquablement longue et lourde de sous-entendus...


On n'ira pas jusqu'à dire que cette "provocation" est un faire-valoir pour des échéances électorales à venir car si Sadi a regagné les faveurs de ceux qui l'aiment en boutefeu, il a perdu et irrémédiablement celles de ceux qui considérent Boumediene demi-dieu...

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