Un Moudjahid, un vrai de vrai, de
Ahl El Ksar dans la Wilaya de Bouira disait un jour dans une colère légitime
face à ceux qui n'arrêtaient pas de chercher des poux sur les têtes chenues des
feddai, moussebilines, agents de liaison, djounouds, torturés, prisonniers etc...
il disait le Moudjahid, avec une voix étranglée par l'émotion: "... je
considère comme Moudjahid l'algérien qui a seulement cru un jour que ce pays
arrachera son indépendance !"... Plus d'un demi siècle après l'épopée d'un
PEUPLE, on veut aujourd'hui réduire ses mérites en y différenciant ceux qui ont
porté les armes de ceux qui ont lutté à mains nues, ceux qui étaient dans le
Djebel de ceux qui se trouvaient derrière les frontières, ceux qui ont rejoint
directement l'ALN de ceux qui ont déserté les rangs de l'armée française pour
la rejoindre, les combattants de la
Wilaya X de ceux de la Wilaya Y... Par
Dieu, ces tentatives de divisions ne sont pas innocentes et participent de
cette grande et indigne stratégie révisionniste qui veut aujourd'hui montrer
que le pays est aux mains de la France, chose que la France accrédite par son
silence ou par ses piques et pratiques pernicieuses car elle a tout à gagner de
cette criminelle falsification des faits... Qu'ont donc eu les 99% des "moudjahidines"
pour mériter qu'on leur rappelle que le pain qu'ils mangeraient est une
forfaiture ?... Une pension qu'ils auraient eu de leur droit à la retraite s'ils
avaient émigré et travaillé pour la France durant "les évènements d'Algérie"
!... et rien en comparaison de ce que touchent les supplétifs de l'armée
française. Basta comme dirait l'autre ! laissons ces hommes meurtris dans leur
chair, dans leurs proches, dans leurs biens... mourir la paix dans l'âme, ils n'en
ont pas pour bien longtemps, et arrêtons de leur meurtrir l'âme par ces procès
récurrents !
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