lundi 11 mars 2013

LE FOOT, CE MAGMA DE TOUTES LES TURPITUDES


Qu’est ce que le Foot et à quoi sert-il ?
Le foot est-il un sport ou un spectacle ?... Est-il un art ou une industrie ? Est-il une politique ou une religion ?
Un peu de tout ça, vous diront ceux qui aiment ces joutes dans lesquelles, derrière « le but » global, apparent représenté par une coupe même dorée, se cachent les enjeux sous-jacents et qui font suer les joueurs, s’égosiller les spectateurs, se démener les bookmakers, s’impliquer les décideurs, s’enflammer les médias… Des enjeux souvent très peu honorables, qui se situent aux antipodes de la noblesse du sport, du culte déclaré de l’exercice physique et de l’idée généreuse de rencontres entre les hommes de différents quartiers, villages, villes et pays…
Le foot c’est un peu la reconduction des combats de gladiateurs d’antan avec la mort en moins et la médiatisation outrancière en plus.
Le Stade, c’est l’exutoire de nos frustrations, de nos ressentiments, de nos colères ; c’est l’endroit où le dominé peut se donner l’illusion de dominer, où l’  « intouchable » peut s’offrir enfin un statut, où le marginal trouve un groupe où s’insérer, où la violence verbale et parfois physique est permise, où l’on peut insulter, à la faveur de l’anonymat  et des effets de foule:  le président et ses ministres, l’ordre et ses tenants, le wali et le patron, le policier qui vous a verbalisé, la jeune fille qui vous a éconduit, l’enseignant qui vous a saqué, le commerçant qui vous a floué…
Le Foot c’est le carnaval, le bal masqué et le désordre à peine canalisé qui permettent d’oublier ou de bousculer les carcans sociaux, familiaux, sécuritaires, politiques, religieux, le temps d’une rencontre ; c’est le pouvoir de gueuler sans retenue ses passions, ses  angoisses et ses révoltes…
C’est aussi l’idéalisation et l’ « idolisation » du héros auquel on s’identifie ; sa glorification, pour un temps, puis son rejet, sa diabolisation, dans cette récurrente recherche de nos marques, de nos symboles, de nos modèles mais aussi des punching-balls sur lesquels nous nous libérons de nos violences latentes…
Le rôle du Foot est dans cette optique, comme la drogue ou l’alcool, éminemment social ;  sa médiatisation obéit à cette fonction… Les pouvoirs politiques savent son importance et sa fonction de soupape mais aussi de « cloisonneur » entre ethnies, tribus, corporations, aires géographiques et savent l’utiliser aussi bien pour désamorcer les crises sociales, faire passer les lois controversées ou peu populaires que…diviser pour mieux régner.

 Mais, outre ses fonctions liées au spectacle qu’il offre et que lui offrent les foules qu’il draine, le foot est aussi le lieu commun à toutes les turpitudes économiques.
- Des joueurs « mercenarisés » et qui, abandonnant tout idéal sportif, ne conçoivent leurs  pieds que dans ce qu’ils leur rapportent en billets de banque et gros avantages en nature; acceptant de défendre les couleurs les « mieux disantes » et non celles du cœur car le cœur s’est depuis longtemps enfermé dans le porte monnaie…
- Des dirigeants fonctionnarisés et qui ne lisent le foot que comme pourvoyeur en gros salaires et privilèges en faisant accroire que leur engagement ne découle que de leur amour pour un sigle et ses couleurs…
- Des représentants d’instances footballistiques, rentrés en bénévoles et qui se sont « carriérisés »  pour avoir découvert  dans les strapontins qu’ils occupent les partis politiques que leur manque de courage ne leur a pas permis de créer ou les sociétés commerciales qu’ils n’ont pu mettre en marche par défaut d’audace…
Régissant les intérêts « moraux et sociaux » de toute une faune de parvenus et de fausses vedettes dont très peu croient encore à la noblesse du sport, le foot est devenu un  magma ou l’affairisme le dispute au carriérisme.
Quand même la Religion a fini par se dévoyer pour ne plus être cette école de paix, de concorde, de sérénité, de fraternité, de recueillement et d’accomplissement de soi  pour ses adeptes mais une secte où l’apparence est le signe de ralliement et l’argent et la gloire ses objectifs; s’inspirant des pratiques de la basse politique  où la magouille dicte les principes et les actes, faut-il s’étonner outre-mesure de voir le foot s’investir et se complaire dans la fange des affaires douteuses, des alliances en tous genres, et des pratiques mafieuses ?
Que non !... et les crises cycliques et les scandales qui caractérisent ce pseudo-sport lui sont d’ailleurs devenus si familiers qu’ils sont un peu son sel et son piment…
Des crises et des scandales qui font désormais partie… du spectacle !

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