mercredi 15 juin 2011

LES TARTARINS TERRASSES PAR LES LIONS DE L’ATLAS


Les rodomontades de nos Tartarins n’ont pas empêché les lions de l’Atlas de les avaler en quatre petites bouchées… La débâcle a failli tourner en véritable berezina sans le sursaut d’orgueil d’un M’Boulhi resté seul face aux assauts d’un adversaire plus motivé et mieux organisé que cette équipe sans âme que nous avons alignée. Benchikha qui n’a jamais rien démontré et que les responsables de la FAF ont reconduit contre l’avis de la nation et de la raison alors qu’il était aussi responsable que Saadane dans les contre performances de notre équipe nationale a dû certainement adapter à la rencontre avec le Maroc la tactique utilisée face au Malawi et qui consiste à « avoir tout pour n’en faire rien » face à la stratègie de l ‘adversaire du jour qui, avec presque rien, arrive à tout faire. Et dans ce pays ou les compétences sont interdites de performances parce que les responsables, tous les responsables, préfèrent confier les missions, les plus difficiles et les plus techniques, aux non contestataires même s’ils sont sans ressorts plutôt qu’aux hommes à forte personnalité même s’ils sont efficaces, privilégiant la stérilité sans contradiction à la fécondité dans l’irrévérence…

Et quand ils échouent, au lieu d’assumer leur mauvais choix et l’échec que ce mauvais choix a causé, ils appellent au meurtre avec la masse des lyncheurs et dressent les potences de l’exécution publique pour pendre haut et court leurs lieutenants même affublés du titre de « cheikh » ou de « général».

C’est vrai qu’en Football plus qu’en toute autre discipline, les victoires ont pour pères les présidents et les défaites ont pour pères les entraineurs…

Et à chaque fois que nous fermons à nos ambitions les voies d’accès qui semblaient pourtant accessibles en considération de nos forces et de nos moyens, nous revenons vers la rengaine éculée de l’impossible coach et des voix s’élèvent à nouveau pour nous condamner au recours à l’étranger, même si les illustres étrangers qui drivèrent nos teams n’ont jamais rien démontré si ce n’est leur propre boulimie.

Et ce sont ceux qui, pour des raisons de tribalisme, népotisme, autoritarisme déplacé ou petite susceptibilité refusent aux plus performants parmi les nôtres le contrat de recrutement qui leur aurait permis de réaliser ce que le peuple attend de son élite footballistique qui sont les premiers à se désoler en se dotant comme Diogène d’une bougie qui n’éclaire que leur face pour crier avec un dépit trop cynique pour être sincère : « je cherche un homme ! »

Ces gens là ignorent que le premier critère d’excellence en management consiste à savoir choisir les hommes auxquels on confie l’exécution du programme qu’on se fixe ou qui nous est fixé et que le mauvais choix en lui-même est déjà une preuve d’incompétence dont on ne peut fuir la responsabilité en s’abritant derrière la révocation de celui par lequel on fait accroire que le malheur est arrivé…

Il existe en cette généreuse et fière terre d’Algérie des gens qui croient dur comme fer que le déshonneur et l’humiliation sont les pires des sentiments que peuvent ressentir un homme ou un peuple … des gens qui ne s’engagent jamais pour une enveloppe mais pour un devoir… Des gens de compétence et de volonté, entraineurs ou joueurs, qui ne rêvent jamais de fortune mais seulement de gloire; des gens de la trempe de Makhloufi, Amara, Soukhane, Kermali qui compensent leur peu de bagages par une générosité et une abnégation méritoires… nous ne dirons pas patriotisme pour ne pas choquer des oreilles qui croient désormais que c’est un gros mot…

Il faut espérer que cette douche froide qui a été administrée à notre peuple permettra de balayer les bricoleurs de tous acabits pour que nos équipes sportives ne soient plus ces « agences de voyage » pour des vedettes aux cheveux teints, plus intéressées par leur look que par le drapeau et des accompagnateurs plus enclins à lire des menus de resto que le b.a ba des tactiques des disciplines dont ils ont la charge.

Notre équipe n’a été défaite que parce que l’esprit d’un Betrouni, d’un Hadefi, d’un Attoui ou d’un Merzekane n’habitait aucun des contractuels ramenés à grand frais pour défendre le vert de notre drapeau alors qu’ils sont conditionnés pour défendre le seul billet de cette couleur.

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