
Le 18 mars 2008, dans son discours de Philadelphie, avec la ferveur d’un apôtre, Barak Obama a développé, devant des américains subjugués, les idées forces qui ont fait l’Amérique.
Il a commencé son discours par une contrevérité historique : en affirmant que la déclaration de Philadelphie qui vota la Constitution des Etats-Unis en 1787 donnant forme à la déclaration d’indépendance du 4 juillet 1776 était le fait d’hommes et de femmes qui « avaient traversé l’océan pour fuir la tyrannie », il a occulté le fait que nombre de ces hommes et femmes n’étaient que des aventuriers qui se ruaient vers l’or et l’aventure plutôt que vers les grands principes du droit universel et qui étaient venus non pas fuyant les tyrannies mais la représentant, de cœur, d’âme, d’esprit, de plume et d’armes, pour s’accaparer en vrais brigands, des terres qui appartenaient à d’autres peuples qu’ils massacrèrent pour les besoin de la cause… terres qu’ils fructifièrent en exploitant d’autres hommes ramenés les chaines aux pieds d’un autre continent…
La déclaration d’indépendance elle-même n’était qu’un acte de nantis qui s’étaient insurgés contre l’impôt dicté par la Couronne Britannique et non une émancipation populaire instaurant la République pour échapper aux abus de pouvoir d’un quelconque absolutisme.
Cette Constitution qui « ne reflète que les préoccupations des élites de l’époque et les origines sociales des Constituants » (Charles Beard) et qui fut qualifiée de « coup d’État aristocratique » ne doit sa longévité qu’à l’élasticité de ses principes trop généraux pour ne pas être modulables à merci et aux (déjà 27) amendements qu’on y à introduit, la vidant en grande partie de la substance des principes de ses rédacteurs…
Pour l’Histoire, il faut rappeler que la mouture de Philadelphie que Monsieur Obama attribue à des « hommes fuyant la tyrannie » n’abolissait même pas l’esclavage puisque ce n’est que le 6 décembre 1865, après que sang, sueur et eau aient coulé dans le Mississipi que fut voté le XIIIe amendement qui l’ a officiellement interdit (avec quelques restrictions)…
Pour contourner cette tare originelle, le Président Barak Obama s’est laissé aller à lire dans les pensées de Georges Washington, de James Madison et des 55 délégués de la Convention de Philadelphie et à les excuser pour cet « oubli volontaire » qui fit porter à la Constitution Américaine « la stigmate du pêché originel » et les « pères originels » furent même dédouanés pour avoir permis le trafic des esclaves durant encore 20 ans…
Aujourd’hui que le monde est devenu quasiment unipolaire, que les labels de bonne gouvernance se distribuent par un seul bureau, celui ovale de la maison blanche, que ceux qui ne sont pas « certifiés démocrates » sont livrés à la brutale et autoritaire mise à niveau du pacte atlantique, il faut avoir le réalisme fataliste de remiser toutes les constitutions dans les poubelles de l’Histoire pour adopter celle de l’Oncle Sam.
Ca nous épargnera les controverses sur la constituante dont certains, à court d’arguments depuis 1963, ont fait leur abcès de fixation, les luttes épiques entre partisans des consultations, convaincus par obséquiosité, et adversaires, réfractaires par « taghannant », la résurrection des cadavres politiques de Abdelkader Merbah et autre Chalabia Mahfjoubi, les surenchères indécentes d’islamistes invertébrés à force d’entrisme et qui sont devenus brusquement des « ridjal wakifoune », la danse du ventre d’un FLN qui ne sait plus pour quel principe taper des mains, les reniements d’un RND qui n’en finit pas de se chercher une voie de salut pour faire oublier son usage abusif du bourrage des urnes comme hormone de croissance etc…
La Constitution Américaine qu’il faut juste entamer par une belle besmala en caractère koufi et traduire en arabe châtié et en thamazight tifinaghisé pour couper l’herbe sous les pieds de Othmane et Said Sadi devrait même combler d’aise Monsieur Ait Ahmed en poussant la régionalisation qu’il a toujours prônée à la constitution d’états fédérés….On ferait même mieux que les States en créant non pas cinquante états mais soixante… Les gouverneurs sont tous trouvés puisque nous disposons d’autant de chefs de partis qui piaffent d’impatience de se faire gouverneurs après avoir fait les rois dans leurs formations…
Nous pourrions ainsi en finir avec le « contestatisme » et l’ « oppositionnisme » qui nous tiennent lieu de programmes politiques depuis que nous avons découvert que l’impérialisme américain n’est pas un tigre en papier comme le disaient nos ainés mais « a way of live » comme il s’est toujours présenté…
Et ça permettra aux Ribouldingue, Croquignol et Filochard qui dirigent l’Otan de s’occuper des problèmes internes pour lesquels leurs électeurs les ont élus au lieu de s’ évertuer à inventer des oppositions armées, à les financer et à faire le coup de feu à leur place en laissant El Djazira les photographier sous différents plans dans leurs fuites révolutionnaires sur des pick-up surmontés de mitrailleuses tirant des salves « 3arrassi »…
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