lundi 18 juillet 2011

LE NATUREL DE NOTRE PEUPLE

La scène se passe dans un camp de concentration durant la guerre mondiale.
Dans le froid et la gadoue, des prisonniers de toutes les races sont entassés sous la surveillance des cerbères allemands.
Dans un coin du camp, se sont regroupés les Algériens.
Nous sommes en période de Ramadhan.
La petite communauté s'est organisée; les personnes âgées et les souffrants sont étendus par terre; les hommes valides se sont délestés de leurs paletots élimés pour les couvrir.
Quand arrive le moment de la distribution du pain que les allemands jettent aux prisonniers par dessus les fils barbelés, c'est la grande cohue.
Les hommes valides parmi les algériens participent à la bousculade pour arracher leurs parts de nourriture.
Mais, contrairement à toutes les races présentes; nos hommes qui jeûnent en dépit du froid et des privations, ne s'accaparent pas le pain pour eux-mêmes.
Quand ils ont fait provision suffisante de nourriture, ils rejoignent leur coin et là, ils déposent leur butin: au moment de la rupture du jeune, ils se le partagent en commençant par les invalides.
L'homme qui a raconté cette histoire jure avoir vu des hommes valides qui ont jeûné toute la journée puis qui se sont bousculés pour récupérer le pain, rester sur leur faim en se privant de nourriture au profit des malades et des plus vieux...

Et c'est ce peuple, sympathique, bourru et frondeur mais aussi naïf, spontané, magnanime, hospitalier, profondément pieux et très discipliné, que des manipulateurs djinnitiques ont transformé à coups de fetwas, de serments et de sermons, de poids des mots et de choc des photos, de caricatures violentes et de discours haineux en hordes sanguinaires hirsutes, en concentrés de haine potentiellement déflagrants et en cohortes juvéniles irresponsables, arrogantes, méprisantes et nihilistes…
Les laboratoires du bourrage des cerveaux, de l’inculcation des reflexes conditionnés et de la « déscrupulisation » ont crée d’abord un islamisme patiemment modulé pour rendre l’individu associal, brutal, vindicatif et égoïste, détruisant en lui toute idée de beauté, de bonheur, d’humanisme, pour l’orienter vers une seule fin : sa fin !... On a prohibé l’art, tout l’art ! de la chanson à la danse, de la peinture à la sculpture ; on ne s’extasie plus devant la beauté des formes et du mot car c’est la pire des idolâtries ! puis on a réduit la fête aux seules incantations ; le rire est devenu sacrilège, c’est en pleurant et en se flagellant qu’on peut espérer rémission de ses turpitudes ! et enfin, la charité humaine a dû se teindre d’exclusivisme religieux… L’humanisme n’existe pas ! seul existe le devoir de solidarité sectaire ! On ne donne plus pour aider l’autre, pour sauver l’autre, pour soulager l’autre, on donne seulement pour sauver son « frère » et on ne sauve son frère que pour sauver son âme !…
La notion de « fratrie » a été ensuite développée avec une démoniaque volonté d’exclusion… Des « Archs » sont revenus « claniser » des tribus qu’on croyait dissolues dans le moule national, et au moment où les peuples qui avancent parlent de mondialisation, ici, en ces terres d’égalité et de tolérance, on veut recréer littéralement le KKK, les chasses aux sorcières et les nuits bleues de la St Barthelemy… La convivialité multi-séculaire d’un peuple qui a toujours conçu ses différences comme richesses et complémentarités est bousculée par des séditieux de tous bords et de tous acabits qui croient que le label de la justesse et de la justice des causes se décerne par la presse et les hommes politiques de l’occident alors qu’hier seulement, en hommes libres, ils criaient « paix au Vietnam » et chantaient « Cuba Cuba… Cuba si ! » en arborant le « Ché » sur leur tee-shirts… Galvaudée, la notion de Liberté n’implique plus l’émancipation par rapport au capital et à ceux qui en usent et abusent mais l’inféodation à l’american way of live, à ses ors et ses décors… et nos seniors qui refusaient de s’identifier à Custer, se prenant de sympathie pour Sitting Bull ont aujourd’hui pour idoles les pires des forbans du monde moderne et, faisant fi de tout orgueil, quémandent les visas ou forcent la mer pour quitter leur terre…
Les stratèges de l’occident qui ont désormais peur de lancer leurs hommes dans des expéditions risquées ont inventé d’autres moyens pour arriver à leurs fins. Ils ont crée le TPI pour faire peur aux ogres, et poussé à la désobeissance civile pour générer les états de crise permanents afin d’empêcher toute stabilité, synonyme d’indépendance de décision, obligeant ainsi les gouvernants à s’atteler à l’extinction de leurs propres feux internes pour ne pas s’occuper des brasiers peu fortuits qui s’allument dans les pays à gros enjeux, qui leur sont voisins, frères ou amis…
Notre peuple comme tous les peuples s’est lui aussi laissé prendre au piège de la protesta et, sous l’exhortation d’une presse qui croit que sa liberté lui permet même de cultiver l’anarchie, les incitations d’une classe politique sans programme ni principes et le quitus à la casse délivré par Sarkosy et consorts, il se laisse aller aux pires autodestructions, croyant que c’est en détruisant les hôtels de la permissivité qu’il règle le problème des rencontres coupables, qu’en brûlant les agences sonelgaz il remédie aux coupures de courant, qu’en fermant le siège de l’ADE il réparera la panne de la station de pompage ou colmatera la brèche sur le réseau, qu’en laissant en rade des voyageurs, il jouira de ses augmentations récurrentes, qu’en fermant les portes de la santé aux malades il guérira de sa boulimie salariale, qu’en fermant la route aux usagers, il ouvrira la voie à une plus équitable distribution des logements et qu’en brûlant l’usine, il réduira le chômage…
Ces protestas conduite en hordes ne ressemblent pas aux Algériens, chatouilleux sur leur honneur et leur indépendance de décision et qui n’ont jamais excellé dans les parades et les mouvements d’ensemble à fortiori quand la cadence est donnée par des hommes au dessous de tout soupçon ou des chefs d’états dont ils connaissent si bien les accointances et les sentiments à l’égard des « arabes »… Depuis la nuit des temps, nos hommes ont toujours rechigné à se faire moutons de Panurge ou à ressembler aux gnous et hamsters et quand il leur a fallu faire mouvement commun, c’est pour les nobles causes, on l’a vu pendant les résistances aux occupants, on le voit à chaque fois qu’une catastrophe naturelle vient nous éprouver…
Au nom de toutes les valeurs que nous portons et qui ont fait de notre peuple un modèle de générosité, de solidarité, de courage, de sagesse et de maturité, nous devons cesser ces vaines, déshonorantes, ridicules et absurdes émeutes en meutes… Ca ne nous ressemble pas, ça ne nous grandit pas et ça ne nous rapportera rien…quoi que nous disent nos hommes politiques, nos hommes de (peu de) foi, nos journaux, et nos « exhorteurs » des States, d’Italie, d’Angleterre, du Qatar, de France ou de Navarre !

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