mercredi 16 novembre 2011

PARTIS-CAUTIONS

Les hommes et la femme politique sont une aubaine pour le chroniqueur en ce pays !...
La grosse angoisse de la page blanche qui étreint ce personnage sous d’autres latitudes lui est inconnue en notre contrée si singlière dans sa fausse pluralité…
Ces hommes et cette femme qui se sont investis dans la politique par intellectualisme snobinard, revanchardisme sournois, narcissisme ou mégalomanie n’arrêtent pas en effet, sous prétexte d’user de leur droit à l’expression de leurs idées tordues et de leurs principes invertébrés, de débiter lapalissades, fanfaronnades, galéjades, pétarades et … salades.
Postés aux carrefours des décisions, ils attendent que passe le train de l’histoire pour remuer ciel et terre de leurs geignardes récriminations, de leurs logorrhées discursives et de leur rhétoriques si précieusement ridicules en tentant de draguer et de rameuter les débarqués, les retardataires et les éternels non partants afin de se (re) constituer une clique ou une claque…
Approuvant l’Otan, par obséquiosité et opportunisme devant les nouveaux maitres du monde, ou le désapprouvant par nostalgie d’un combat plus verbeux que guerrier, ils font piètre figure en s’engageant dans des causes qui les ignorent alors qu’ils ignorent piteusement les causes qui les interpellent.
Défendant l’indépendance des Peuples, ils bénissent par une curieuse logique ceux là même qui les ont asservis hier sous prétexte de les « civiliser », et qui les ré-asservissent aujourd’hui sous prétexte de les… libérer !… criant haro sur l’intégrisme, ils applaudissent ceux qui s’attellent à l’imposer en ne s’en cachant même plus… Mais ces gesticulations gratuites et vaines ne devraient pas être inscrites autrement que dans le registre de leur opportunisme, de leur servilité ou du vilain marketing politique, celui qui vise à grandir son homme en prenant les mauvaises causes, les fausses générosités, les vraies misères et les cadavres comme podiums.
Depuis quelques jours, prenant le train des revendications populaires débridées en marche, ces hommes et cette femme politiques se sont investis dans d’autres débats : ceux de l’économie… Approuvant sans réserves les récurrentes exigences salariales dont on mesure aujourd’hui l’impact suicidaire sur le pouvoir d’achat, ils veulent s’acheter la sympathie du travailleur en surenchérissant sur le SNMG bien plus généreusement que les plus acharnés des syndicats dits libres…
Et tout en se taisant piteusement sur la terre agricole réduite en jachère par l’effet du populisme castrant qui a laminé la paysannerie et l’a renvoyée squatter les banlieues des villes, ces crieurs de souk ont enfourché le cheval de bataille de l’anti-privatisation, remettant en cause des décisions qui, même si elles ne furent pas toutes heureuses, s’étaient imposées par l’absence d’autres alternatives…
Jouant les attardés du « socialisme spécifique » qu’hier ils insultaient, les voici qui appellent presque à revenir à la planification centralisée et au tout-état en économie. Pourquoi devraient-ils s'arrêter en si bon chemin et ne pas exiger le retour des Souk el Fellah à la place des Uno de Rebrab, de la Sonacome et de ses bons à la place des concessionnaires automobiles ? fermer la presse indépendante et contraindre les journalistes à réintégrer El Moudjahid, obliger les syndicats libres à faire allégeance à l'UGTA, généraliser l'hôpital public en fermant toutes les cliniques privées, revenir au monopole de l'état sur l'eau minérale, les chaussettes et les macaronis, renvoyer Said Sadi à Berrouaghia et réintégrer les partis de l'opposition dans le grand front d'antan... quitte à enlever leurs fonds de commerce à Louiza Hanoune et aux gens du FFS pour en faire des citoyens sans partis après leur avoir permis de nous faire rire durant trois décennies en exigeant tour à tour et parfois simultanément la chose et son contraire... "

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