vendredi 2 décembre 2011
CARNAVAL FI L'APN
Les dépités s'en sont donné à cœur-joie !
Dans l'hémicycle réduit à une scène de théâtre de l'absurde, ces messieurs encravatés et encostumés ont oublié toute retenue.
Déconnectés totalement d'une base qui ne s'est jamais reconnue en eux, ils ont profité de la présence de la télé qu'ils n'arrêtent pourtant pas de vilipender dans leurs partis, pour bomber le torse, lever la voix ou chercher l'emphase et l'envolée patriotardique ou la bigoterie de bas étage pour bien montrer qu'ils ont quelque chose à dire et qu'ils croient à ce qu'ils disent.
Obnubilés par leurs narcissisme et leur hypocrisie, ils ont oublié qu'un peuple se meurt à attendre qu'on daigne enfin lui accorder, non pas le pain, ni l'eau, ni l'habit, ni le toit, mais au moins l'attention pour qu'il puisse enfin demander qu'on lui explique cette descente aux enfers qu'on semble lui avoir programmée alors qu'il n'est coupable que de vouloir vivre en paix .
C'est le HMS qui découvre brusquement la " promotion Lacoste " alors qu'en émane une grande partie de sa composante de gros commerçants, qui se sont engraissés à la pratique des passe-droits et de la fraude fiscale, experts dans la spéculation et qui essaient de tromper le monde et même le Bon Dieu en usant d'une religiosité teintée de bonhomie sous des airs de faux dévots qui ne trompent plus personne.
C'est le PT qui n'arrête pas de caresser le travailleur dans le sens du salaire, le terroriste dans le sens du poil, le cadre dans le contresens du tribunal et les familles des " disparus " dans le sens interdit pour s'obtenir leurs bonnes grâces électorales et qui oublie que le populisme comme la compromission, même s'ils peuvent jouer un temps le rôle de piques acerbes finissent toujours par retrouver leur perfide effet boomerang...
C'est le F.L.N. qui, habitué à faire le conformiste, joue très mal le contestaratataire et qui abuse du rétroviseur sans se rendre compte que même avec sa vitesse d'escargot entêté, il lui faut regarder où il met ses pattes de dinosaure pour ne pas se casser ses dents trop longues sur les évidences, les mauvaises surprises et les faux calculs...
C'est le FFS qu'on ne situe ni ici ni là bas, ni à gauche ni au centre ni à droite, ni avec la bon, ni avec la brute ni avec le truand et qui boycott - cot cot cot... en croyant qu'en continuant à battre de l'aile il arrivera à s'envoler.
C'est le RCD qui continue à draguer l'élite en oubliant qu'elle ne représente plus qu'elle-même; qui a compensé sa surdité aux palpitations du petit peuple par une langue disproportionnée par rapport à son corps et qui faute d'écouter les autres n'arrête pas de s'entendre parler.
C'est le RND qui s'est habitué à offrir une danse du ventre pour réveiller la libido de son cavalier du moment, qui se contorsionne comme il peut pour montrer des atours qu'il est seul à voir et qui croit qu'il est toujours possible de faire le viagra...
C'est ENNAHDA qui s'étonne qu'on s'acquitte de la zakat alors qu'on refuse de payer l'impôt alors qu'il a tout fait pour déclarer l'état infidèle et cautionner le vol en en faisant une ghanima et qui, pour échapper à ses propres démons, s'invente des petits diables pour passer son temps à jouer les exorcistes.
Tout ce cinéma, c'était pour la galerie car le gouvernement étant en fin de mission, toutes les critiques n'avaient pour but que la disculpation de tout ce beau monde, à écran ouvert, alors que leur culpabilité demeure patente, par la participation directe des partis de la coalition et par la caution indirecte des partis de l'opposition; puisque ni la fraude électorale qu'ils prétendent pourtant avérée, ni la paupérisation de ce ghachi de peuple, ni les " résidus " d'un terrorisme toujours reconduits, ni la fermeture des entreprises et la mise au chômage des travailleurs, ni la suspension des journaux, ni l'emprisonnement des cadres... n'ont pu convaincre les premiers à laisser tomber leurs portefeuilles ministériels en démissionnant du gouvernement ni les seconds à sacrifier leurs porte-monnaie de députés en quittant l'Assemblée...
Et l'Ouyahia d'en face qui n'est peut-être pas un premier ministre de première, a démontré qu'il était un gros malin. Il a réussi la gageure de se rendre presque sympathique, non pas pour sa tronche ni pour ses grandes oeuvres mais seulement parce que, en face, il y avait de l' antipathie à vous rendre députophobe... pire, députophage !
Article publié dans EL MANCHAR du temps béni de la satire...
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